Les astuces mentales qui vous permettront de mieux courir

Aujourd’hui, je voudrais partager une autre étude intéressante, mais cette fois-ci, l’exercice ne sera pas physique, mais mental. Habituellement, les scientifiques parlent de rétroaction : plus une personne est active physiquement, plus son cerveau est vivant et malléable (il existe une quantité énorme de recherches sur ce sujet). Cet article porte sur le retour d’expérience.

Combien de fois la voix criminelle vous a-t-elle chuchoté pendant une course que vous n’avez pas besoin d’aller aussi vite, parce que rien ne se passera si vous ralentissez un peu, ou même si vous vous arrêtez complètement, n’est-ce pas ? Cela est particulièrement vrai pour les coureurs amateurs qui ne visent pas les prix et les nouveaux records du monde. Pourquoi torturer votre corps quand vous pouvez simplement descendre et c’est tout, toute la souffrance s’arrête immédiatement. Très tentant, n’est-ce pas ? La tentation est particulièrement forte à la toute fin, lorsqu’il ne reste que peu ou pas de force morale ou physique.

Il a été scientifiquement prouvé que la performance, lorsque la force est déjà à bout, dépend davantage de notre état émotionnel que de notre endurance ou de notre force physique.

L’état d’esprit est un comportement, et vous ne devez pas seulement travailler sur votre technique de course pour obtenir de meilleurs résultats.

Les affirmations positives ne sont pas toujours utiles, et le fait de répéter constamment le mantra « Oui, je peux ! » peut provoquer un sentiment d’absurdité plutôt que de force. Ce n’est pas que vous répétiez quelque chose de mal, car de nombreuses personnes trouvent ces mantras utiles, c’est la façon dont vous le percevez.

L’objectif principal est de passer d’une « orientation vers les résultats » à une « orientation vers les processus ». En d’autres termes, lorsque vous courez, vous ne devez pas penser à vos objectifs (bon sang, je n’ai pas réussi à dépasser les 50 minutes en 10 km, une fois de plus ! Stan Beecham, docteur en psychologie du sport, pense qu’en pensant constamment au résultat, nous nous excluons de ce qui se passe ici et maintenant.

Il est essentiel d’être positif. Selon une étude récente, la pensée négative est l’un des principaux obstacles à la pratique de la course à pied. Les athlètes forts sont forts non seulement physiquement, mais aussi mentalement. Ils n’admettent même pas l’idée que quelque chose puisse mal tourner. Ils utilisent leurs pensées et leur entraînement pour renforcer leur confiance en eux et en leur force.

Outil de mise au point

La première chose à faire est donc d’identifier les outils qui vous aideront à vous concentrer sur le processus plutôt que sur le résultat. Ils doivent se concentrer sur vos points faibles. Il s’agit généralement d’une synergie d’actions psychologiques et physiques qui devraient aboutir aux résultats souhaités. Essayez de visualiser chaque jour pendant 5 minutes votre réussite (courez toute la distance sans vous arrêter une seule fois ou à un rythme régulier) ; faites une course chaque semaine avec une accélération à la ligne d’arrivée (si vous avez des problèmes avec les derniers mètres pendant une course) ; suivez un programme clair si le relâchement est votre principal problème.

Il est particulièrement important de choisir votre propre outil de concentration : un mot, une phrase ou une action qui peut noyer les vibrations destructrices et vous garder concentré sur le « ici et maintenant ». Pour certains, il s’agit d’une méditation sur la respiration, d’autres commencent à surveiller leurs pas, d’autres encore se concentrent sur les battements de leur cœur, etc. Vous devrez peut-être passer par une myriade d’options jusqu’à ce que vous trouviez celle qui convient à votre cas particulier.

Pensée critique

Il est très important de se souvenir, et de se le rappeler à chaque fois que l’on court, que l’on ne contrôle pas à 100 % son rythme de course, mais que l’on peut prendre des mesures susceptibles d’améliorer ses performances et d’atteindre le rythme souhaité : s’entraîner davantage, ne pas se blesser, penser à emporter de l’eau avec soi lors de l’épreuve, etc.

Contrôle

Parfois, juste avant une course, on commence à se sentir trahi par la fatigue. Il semble que vous n’ayez plus d’énergie et que le moindre kilomètre vous tue complètement. Il s’agit d’une réaction normale, car notre cerveau reçoit des signaux chimiques et électriques envoyés par les muscles de notre corps et en conclut que nous sommes fatigués. Cependant, de nombreuses études ont prouvé que notre esprit est capable de surmonter cette fatigue physique, car cet état est souvent le produit de notre état émotionnel et psychologique, plutôt que le résultat d’un épuisement physique. C’est le cas lorsque, au premier signe d’effort physique intense, notre moi intérieur se met à gémir et à nous dire de tout laisser tomber et de nous allonger pour nous reposer parce que nous n’avons plus d’énergie pour autre chose.

Prenez la fatigue comme un signe que vous avez besoin d’un renforcement psychologique positif.

En 2012, une étude a été menée dans laquelle des cyclistes et un ordinateur se sont affrontés pendant deux jours. Ils ont dû relever deux défis. Dans le premier cas, on a dit au cycliste que son rival roulait à la même allure que lui, alors qu’en fait, il allait plus vite. Dans la seconde, que le rival allait plus vite qu’eux. Lorsque les cyclistes pensaient que leur rival les devançait, ils se décourageaient et commençaient à douter de leur capacité à gagner. Mais lorsqu’ils pensaient que la chance était de leur côté, ils étaient plus performants. C’est ainsi que notre cerveau, et non notre corps, décide de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire.

Et c’est exactement ce sur quoi la recherche moderne suggère que nous jouons. Alors que l’on croyait autrefois qu’un coureur devait être rassasié et bien reposé avant de s’entraîner (surtout avant les longues courses), la tendance inverse se dessine aujourd’hui. Certains entraîneurs conseillent à leurs stagiaires de courir le ventre vide et les jambes fatiguées afin d’entraîner leur volonté. Ce type d’entraînement stimule la capacité d’adaptation de notre corps, ce qui s’avère utile lors de courses d’endurance difficiles.

Le repos et la fraîcheur ne sont pas toujours une bonne chose. Par exemple, on apprend aux soldats à fonctionner au bord de l’épuisement mental, ce qui les oblige à effectuer des exercices de marche exténuants alors qu’ils n’ont pas dormi depuis longtemps, au point de tomber de fatigue. Vous ne devez pas être aussi fanatique de cette option. Si vous êtes très fatigué au travail ou si vous avez passé une nuit blanche à cause d’un enfant malade, la formation doit être reportée. La fatigue de votre corps doit être uniquement due à un exercice approprié (entraînements précédents). Oui, les résultats ne seront pas aussi impressionnants que vous le souhaiteriez, et pendant ces séances d’entraînement, vous détesterez tout et tout le monde, mais pendant la compétition, cette méthode brutale sera pleinement payante. Et il est conseillé de ne pas se lancer dans de tels exploits sans la supervision d’un entraîneur !

Une variante intéressante de la formation, n’est-ce pas ? 😉